Bonjour à tous, Chers Passionnés de Théâtre !!

Je vais vous parler d’une pièce de théâtre agrémentée de quelques passages musicaux que j’ai eu le plaisir de découvrir il y’a quelques jours au Théâtre Le Ranelagh. Il s’agit du spectacle Les Muses; écrit par Claire Couture et Mathilde Le Quellec, mis en scène par Stanislas Grassian et interprété en alternance par : Florence Coste, Tiffanie Jamesse*, Isabel Jeannin, Claire Couture*, Sophie Kaufmann, Mathilde Le Quellec*, Lucie Riedinger, Morgan L’Hostis* et Amandine Voisin.

L’Histoire : Lorsqu’un musée décide d’organiser un concours pour choisir la plus belle œuvre d’art du monde; 4 d’entre elles décident de sortir de leur « cadre » pour montrer leur indignation face à ce vote : La Vénus de Botticelli (Claire Couture), La Petite Danseuse de Degas (Morgan L’Hostis), La Marylin « Rose » d’Andy Warhol (Tiffanie Jamesse) et La Joconde de Léonard De Vinci (Mathilde Le Quellec). Mais très vite cette indignation laisse la place à leur vision de la vie que chacune a depuis des siècles : Mona Lisa ne supporte plus les flashs des touristes japonais, Vénus passe son temps à s’empiffrer, Marylin se croit tellement unique qu’elle a viré les 3 autres versions du tableau et La Petite Danseuse (qui n’a pas de nom) ne sait rien de la vie. Et si ces 4 chefs-d’œuvre, si différentes l’une de l’autre, pouvaient s’entendre et ne faire qu’une seule œuvre ?

Mon Avis : Faire un spectacle mélangeant théâtre, humour, musical, ludisme et culture; et faire qu’il plaise à tout les âges, est un exercice périlleux sur le papier et un véritable défi de le réaliser. Et Les Muses a ce talent d’avoir réussi ce défi à tout point de vue.

Crédit Photo : Xavier Canta

Tout d’abord dans l’écriture; Mathilde Le Quellec et Claire Couture ont réussi le pari de faire vivre et parler quatre des Femmes les plus « célèbres » et des plus éternelles de l’art avec les mots de notre époque et leur permettre de défendre L’Art et La Femme à travers leur révolte de ce concours qui les met toutes en concurrence. Mais toute l’histoire est traitée sur le ton de l’humour, où l’on voit ces muses prises dans le tourbillon et les affres de notre époque. Mais ces deux autrices y ajoutent aussi une dimension ludique et interactive de l’Art, en prenant à plusieurs reprises le public à parti avec quelques questions sur les œuvres d’art les plus connues.

La mise en scène signée Stanislas Grassian nous offre de beaux cadres au sens propre du terme car nous avons répartis sur la scène les 4 décors des tableaux de nos muses dans lesquels elles peuvent rentrer comme sortir à leur guise; tout en laissant le centre de la scène en totale liberté pour leurs pérégrinations et leurs échanges sur leur vie respective et la vie tout court.

Crédit Photo : Xavier Canta

La distribution est toute aussi belle, pétillante et délirante que la pièce qu’elles incarnent : Tiffanie Jamesse (en alternance avec Florence Coste et Isabel Jeanin) est une Marylin magnifiquement insupportable et cinglante, très Diva mais avec des angoisses intérieures vis à vis de son image ; Mathilde Le Quellec (en alternance avec Lucie de Riedinger) campe une Mona Lisa limite hystérique, mais avec une sorte de sagesse de l’âge, qui ne supporte plus les flashs des appareils photos des touristes japonais ni les grands airs de Marylin; Morgan L’Hostis (en alternance avec Amandine Voisin) est une douce, innocente et sans filtre petite danseuse de Degas, addict à son portable, à Internet et aux réseaux sociaux; surexcitée par ce concours et aux yeux émerveillés par la vie qu’elle découvre, contrairement à ses « aînées »; et Claire Couture (en alternance avec Sophie Kaufmann) nous offre une parfaite Vénus aux phrases pleines de sagesses et tout en déclamation; un peu (trop) gourmande et très mère poule avec La Petite Danseuse.

De Gauche à Droite : Morgan L’Hostis, Tiffanie Jamesse, Mathilde Le Quellec et Claire Couture.

Un excellent quatuor de femmes qui mettent en symbiose leurs talents respectives pour donner vie à ces muses; au service de l’Art, de l’humour, de la culture, de la Femme, de l’Humain; et pour le plaisir du public, de 7 à 77 ans. Alors venez applaudir ces Muses, le temps d’une nuit au musée; rire, apprendre et vous a-muse-er 😉

« Les Muses » de Claire Couture et Mathilde Le Quellec; mise en scène de Stanislas Grassian; avec (en alternance) : Florence Coste, Tiffanie Jamesse, Isabel Jeannin, Claire Couture, Sophie Kaufmann, Mathilde Le Quellec, Lucie Riedinger, Morgan L’Hostis et Amandine Voisin. Au Théâtre Le Ranelagh du jeudi au samedi à 19h et Le Dimanche à 15h.

Réservation : http://www.theatre-ranelagh.com/fr/saison-2022-2023/les-muses

Laisser un commentaire

Tendances

Propulsé par WordPress.com.