Bonjour à tous !!
Aujourd’hui Les Chroniques vont vous embarquer en pleine intrigue policière; car on va vous parler Quai Des Orfèvres, Légitime Défense; une pièce de Stanislas-André Steeman, mise en scène par Raphaëlle Lémann; avec François Nambot, Malvina Morisseau, Philippe Perrussel, Raphaëlle Lémann et Bertrand Mounier.

L’Histoire : Paris; fin des années 40. L’artiste peintre Noël Martin (François Nambot) apprend par son concierge, Mr Elias (Bertrand Mounier), que l’une de ses connaissances, Paul Weylberg, a été retrouvé assassiné chez lui. Arrive ensuite Renée (Malvina Morisseau), l’amie de sa femme, très éprise de lui; Belle (Raphaëlle Lémann), la femme de Noël, revenue de chez sa mère; Klein (Bertrand Mounier), un ami de Noël peintre également ayant eu une altercation avec la victime la veille de sa mort; et le commissaire Maria (Philippe Perrussel), en charge de l’enquête. Dans l’appartement/atelier de Noël et Belle; l’étau se resserre autour de l’assassin; mais quels sont ces secrets que chacun d’eux cachent et qui pourraient faire pencher vers eux la balance de la suspicion et de la culpabilité…?
Mon Avis : Avec Quai des Orfèvres; nous sommes plongés en plein roman noir des années 50, où la tension devient de plus en plus pesante au fil de l’affaire et où le coupable et son motif n’est découvert qu’aux dernières minutes de l’intrigue, et ce grâce à l’écriture finement ciselée de Stanislas-André Steeman. La mise en scène créée par Raphaëlle Lémann nous offre une sensation pesante, froide, oppressante; comme si nous étions face à un roman noir vivant. Tout ce qui entoure cette mise en scène accentue l’atmosphère que l’on a face à soi, tel que le magnifique décor de Camille Vallat, les costumes de Virginie H, les lumières de Denis Koranski et les créations sonores de Thomas Fourel; tout ces éléments apportent un côté immersif supplémentaire à ce qui se vit face à nous.
La distribution est admirable; elle nous entraîne avec brio et aisance dans cette aventure policière. François Nambot est un excellent Noël, pris en pleine folie et angoisse suite à la mort de Weylberg tel une mouche dans un bocal à déambuler dans son atelier et sentant un étau se resserrer autour de lui à chaque apparition du commissaire Maria. Malvina Morisseau est parfaite dans le rôle de Renée, amie de Belle (et de la victime) dépourvue de sentiments et de retenue vis à vis de l’attirance qu’elle a pour Noël, duquel elle tourne autour telle une mante religieuse. Philippe Perrussel interprète avec brio, simplicité, humour, froideur mais humanité le curieux et déterminé commissaire Maria; très sérieux mais avec une telle sympathie et une bonhomie qui fait un peu penser au personnage culte de Columbo; Bertrand Mounier alterne avec talent les 2 rôles diamétralement opposés de Monsieur Elias et de Klein : le premier est le concierge de l’immeuble, un peu trop présent à se mêler de tout et à surveiller tout le monde, et le second est un ami peintre de Noël, peintre désespéré car venant de perdre sa femme et se raccrochant à son souvenir en cherchant à récupérer toutes les œuvres peintes à son image; y compris chez la victime. Raphaëlle Lémann est sublime dans le rôle de Belle, la femme de Noël; douce, avenante, aux petits soins pour son mari, mais cette douceur cache peut être quelque chose…

Un très bon « huis-clos » intrigant; rappelant le cinéma policier d’Henri-Georges Clouzot, de Christian-Jaque où d’Henri Verneuil (période années 50-60), porté par 5 comédiens mélangeant la force, l’émotion, l’angoisse et l’humour avec la justesse et la sobriété nécessaire pour captiver le public jusqu’à la dernière seconde.
« Quai des Orfèvres : Légitime Défense » de Stanislas-André Steeman, mise en scène de Raphaëlle Lémann; avec François Nambot, Bertrand Mounier, Malvina Morisseau, Raphaëlle Lémann et Philippe Perrussel. Au Théâtre du Petit Montparnasse; du mardi au samedi à 19h et le dimanche à 17h.
Réservation : https://www.theatremontparnasse.com/quai-des-orfevres/
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