« Madame Ming » au Théâtre Rive Gauche

Bonjour à tous !!

Aujourd’hui je vais vous parler d’un roman écrit par Eric-Emmanuel Schmitt, « Les Dix Enfants que Madame Ming n’a jamais eus »; qui est aujourd’hui une pièce de théâtre foulant les planches du Théâtre Rive Gauche. Il s’agit de Madame Ming, adapté du roman et mis en scène par Xavier Lemaire; et interprété par Isabelle Andréani, Benjamin Egner, Elsa Moatti (au violon également) et Pascale Blaison (aux Marionnettes également).

L’Histoire : Un homme d’affaires (Benjamin Egner), en déplacement en Chine pour signer un gros contrat, fait la rencontre au Grand Hôtel de Yunaï de Madame Ming (Isabelle Andreani); la dame pipi de l’hôtel. Au fil de leurs rencontres, celle-ci lui avoue avoir 10 enfants !! Dans ce pays où la politique de l’enfant unique est une obligation; comment cette femme a pu avoir eu 10 enfants ? Est-elle mythomane ? Ou bien a t’elle contourné la loi de son pays ? Plus les rencontres se font; plus Madame Ming raconte la vie de ses enfants à cette homme qui lui n’en a pas, ou pas encore. Car refusant d’admettre la grossesse d’Irène (Elsa Moatti), sa petite amie, et qu’il puisse devenir papa; les histoires de Madame Ming lui font voir la maternité (la paternité) autrement. Mais la rencontre avec la fille aînée de Madame Ming (Pascale Blaison) mettra peut être fin à ses doutes… ou à ses certitudes ?

Mon Avis : D’un des magnifiques romans d’Eric-Emmanuel Schmitt; Xavier Lemaire, par son adaptation et sa mise en scène; en a fait un conte moderne, humain, politique, mais surtout vivant. Face à la vie de Madame Ming et aux répercussions que ses histoires ont sur la vie de cette homme d’affaires; on se pose des questions sur la famille mais nous sommes choqués par les répercussions des cette politique de l’enfant unique mis en place dans ce pays, et cette politique permet d’être encore plus fasciné sur l’histoire de Madame Ming et de ses enfants. La mise en scène, signée Xavier Lemaire également, est également source d’émerveillement. Dans un décor ayant un peu la forme des siheyuans Chinoises d’une couleur unique, noire, rappelant la froideur et le côté de sombre de cette politique de l’époque; on y est illuminés par ces marionnettes aux couleurs éclatantes aux formes presque humaines qui donnent vie à tout les personnages interférant dans l’histoire entre Madame Ming et cet homme d’affaire; et ce grâce à l’immense talent de Pascale Blaison, qui donne vie comme personne au petit monde tournant autour de nos deux protagonistes principaux. Magnifique idée également de nous captiver aussi avec l’excellente Elsa Moatti qui, en plus d’interpréter le personnage d’Irène, nous offre de sublimes instants au violon; tantôt doux tantôt intenses, selon ce qu’il se passe.

Benjamin Egner interprète avec simplicité, aisance, humour et un peu d’émotion (le nécessaire quand il le faut) pour donner corps à cet homme d’affaire légèrement hautain de par ses fonctions, mais pas méchant; et qui se retrouve à osciller entre vérité et « croyance » face aux élucubrations (selon lui) de Madame Ming sur sa famille; mais qui inconsciemment lui permettront de réfléchir à sa propre vie et sa future potentielle vie de famille. Quant à Isabelle Andreani; elle est tout simplement magnifique dans ce personnage de Dame pipi remplie de douceur, de bienveillance, d’humanité et de sagesse. Elle a cette musicalité dans la voix qui nous captive, qui nous berce et nous remplit l’âme et le cœur de tant de philosophie et de bien-être. Elle y met tout son cœur, sa sensibilité, sa bonne humeur sa force, son énergie et sa sagesse au service de Madame Ming.

Une belle histoire sur la famille, la liberté; mais aussi la vérité et le mensonge et leur frontière. Venez voyager, rêver et faire du Tai-Chi en compagnie de Madame Ming; et sa famille n’aura plus de secrets pour vous. Quoique…

« Madame Ming », d’après le roman d’Eric-Emmanuel Schmitt « Les dix enfants que Madame Ming n’a jamais eus »; adaptation et mise en scène de Xavier Lemaire, avec Isabelle Andréani, Benjamin Egner, Elsa Moatti (Violon) et Pascale Blaison (Marionnettes). Au Théâtre Rive Gauche jusqu’au 16 Avril; du mercredi au samedi à 19h et le dimanche à 17h30.

Réservation : http://www.theatre-rive-gauche.com/a-l-affiche-madame-ming.html