Bonjour à tous !!
Aujourd’hui je vais vous parler d’une pièce que j’ai découverte il y’a quelques jours au Théâtre Du Gymnase. Il s’agit d’une pièce intitulée « La Conversation » écrite par Monsieur Jean D’Ormesson (donc déjà je vous laisse imaginer le niveau d’écriture); dans une mise en scène de Monsieur Alain Sachs (dont j’avais parlé il y’a pas longtemps lors de mon article sur…? La Dame De Chez Maxim !! Suivez un peu quand même 😒) et interprétée par Aurélien Wiik et Alain Pochet.
L’Histoire : Un Soir De Décembre 1803, Le Premier Consul de La France et Le Second Consul s’attachent à diriger le pays. S’ensuit alors un échange entre ces deux hommes qui va avoir des répercussions sur la France et sa « gouvernance »; car les deux hommes ne sont autre que Napoléon Bonaparte (Aurélien Wiik) et Jean-Jacques-Régis De Cambacérès (Alain Pochet)…
Mon Avis : J’ose l’avouer : je n’avais jamais avant cette soirée là vu ni lu d’œuvre de ce Grand Monsieur qu’était Jean D’Ormesson (Honte sur moi oui 😓). Et j’avoue que pour une première entrée en matière si l’on peut dire;je n’ai pas été déçu. On sent vraiment le génie et le talent d’écriture dans la manière dont il invoque et traite ses personnages; à tel point que si on me l’avait pas dit, j’aurais vraiment cru que cet entretien entre Bonaparte et Cambacérès avait bel et bien eu lieu. La mise en scène d’Alain Sachs reste simple et suffit amplement à Un texte comme celui là (je pense même que trop de mise en scène l’aurait desservi). Ce que j’ai apprécié dans cette mise en scène et qui a attiré mon œil et ma curiosité c’est la Direction vers laquelle il a entraîné les comédiens. En effet, dès le départ nous avons un Napoléon froid et directif et un Cambacérès un peu sarcastique et acide dans les petits pics qu’il envoie à son interlocuteur. Et au fil du texte, le Froid devient touchant et rêveur tel un enfant et l’acide devient doux et admiratif. Et dans la mise en scène, Alain Sachs pointe du doigt;attire l’attention justement sur cet aspect caché au départ de ces 2 personnages. Il attire l’attention sur et insiste sur le côté rêve d’enfant et la manière un peu enfantine et délirante où Napoléon annonce non plus son rêve mais son ambition de devenir empereur. Et au fil de son objectif;on voit son Cambacérès devenir en état hypnotique d’admiration devant cette idée (utopique a Ce moment la) et se met à avoir la même réaction qu’un disciple devant son gourou : Le premier se tait devant l’éloquence, la prestance et les Ambitions du second.
Pour pouvoir être aussi crédible sur scène que sur le papier; il fallait 2 comédiens qui apportent sincèrement et sans exagération la sincérité et donc la véracité; non pas seulement de leur personnage mais aussi de cette joute verbale et de ce lien qui va les réunir. Et le Choix d‘Aurélien Wiik et Alain Pochet est tout ce qu’il y’a de juste et parfait dans cet exercice de style. Aurélien Wiik nous offre un Napoléon froid, rapide (presque électrique) mais rêveur et bouffi d’ambition;et même attendrissant au final. Avec son visage presque juvénile (c’est un compliment oui oui 😋😉), il accentue encore plus le côté enfantin et rêveur ambitieux de Napoléon Bonaparte. Alain Pochet lui reprend (car il avait déjà joué ce rôle il y’a 6 ans; mais dans un autre théâtre, avec un autre metteur en scène et avec Maxime D’Aboville dans le rôle de Napoléon) ce personnage assez piquant et incisif avec son consul. Son côté railleur et son timbre de voix apporte une touche d’humour supplémentaire aux répliques déjà drôles en soi. Cette joute verbale entre ces deux Grands est un pur plaisir, autant pour les oreilles que pour les yeux.
Si vous souhaitez revivre un grand moment de l’Histoire d’une manière dont vous ne l’auriez jamais imaginé; alors n’hésitez pas : Venez prendre part à La Conversation…😉
« La Conversation » de Jean D’Ormesson; Mise En Scène d’Alain Sachs, avec Aurélien Wiik et Alain Pochet. Les mardis à 20h30 et les mercredis et jeudis à 19h
Réservation : http://www.theatredugymnase.com/spectacle-2156
Votre commentaire