« Top Ou Bottom » au Petit Gymnase

Bonjour à tous;

Ce matin je vais vous parler d’une pièce qui commence au Petit Gymnase. La pièce se nomme « Top Ou Bottom », une pièce de Gabriel Szapiro; mise en scène de l’auteur et de Joy Belmont, avec Joy Belmont, Wilfried Givord, Éric Beslay, Jean-Baptiste Sintes et Éric Julliard; qui se passe dans une agence de Publicité.

L’Histoire : L’action se passe à l’agence de publicité Paradise. On y trouve un PDG cocaïnomane (Éric Beslay), Une graphiste récemment engagée et adepte de soirées spéciales (Joy Belmont), un planneur stratégique très très porté sur les femmes et la baise (Wilfried Givord), un chef de projet Homosexuel collé à son portable et au Planneur (Jean-Baptiste Sintes) et un directeur de Création sourd et alcoolique (Éric Julliard). Tout ce petit monde va se tourner autour et tenter de trouver un sens à leur existence et une place dans le cœur (ou dans le lit) de l’un ou de l’autre…

Mon Avis : Je ne vais tourner autour du pot; je n’ai absolument pas adhéré à ce que j’ai vu sur scène ce soir là; On avait la nette impression d’assister à une répétition générale d’un spectacle de fin d’année d’école plutôt qu’à une première faite par des professionnels.

Déjà la pièce en elle même pose problème;ce n’est qu’un accumulation de clichés et de référence au sex… non même pas au Sexe en fait,ce n’est qu’en majeure partie du cul et du cul à 70%, de l’amour à 20% et de la pub à 10%,ce qui est quand même grave pour une pièce censée se dérouler dans le milieu de La pub. Il y’a tellement de choses à dire sur le monde de La pub (je vous invite à voir où lire la pièce Court Sucré Ou Long Sans Sucre de 2004 qui se passe dans le monde de La pub) qu’il est juste impensable de zapper d’une telle manière une chose qui est censée avoir de l’importance. Sans parler des références et des citations d’Aragon,Dostoyevski et Camus qui semblent tout bonnement utilisés à combler la platitude du texte. Il y’a quand même de temps en temps quelques répliques drôles, mais bon elles sont comme les poissons volants : elles existent mais elles ne sont pas la majorité du genre…

La mise en scène a tout simplement l’air d’avoir été bâclée et passée à la trappe,les comédiens n’ont pas l’air de savoir ou aller et ont du mal à se déplacer. Le décor est juste trop chargé, il y’a une quantité phénoménale d’objets, de bibelots et de chaises qui sont constamment sur le plateau,qui ne servent à rien pour la plupart et qui gênent plus les comédiens qu’autre chose (notamment les chaises qui sont durant toute la pièce sur le plateau même quand elles ne servent pas et ne sont jamais retirées; donc encombrent les déplacements des comédiens).

Passons maintenant aux comédiens. Ils n’ont absolument pas l’air d’avoir été dirigés dans leurs jeux et n’ont pas l’air non plus de s’écouter. En effet vu la quantité de blancs entre les répliques, de manque de regards et de réels échanges entre eux et de bafouillages de leurs parts;on se demande s’il y’a vraiment eu une Direction d’acteurs. On a simplement l’impression qu’ils ne croient absolument pas à leur personnage mais le jouent quand même, faute de mieux. Ils jouent sur la caricature des traits de leurs personnages; mais à trop vouloir caricaturer pour faire rire, on entre dans le surjeu et l’on perd toute sincérité et crédibilité aux yeux du public. Sans parler des innombrables « face public » qui sont absolument dénués d’intérêt et sont une preuve supplémentaire qu’il y’a un gros manque dans le travail d’échange entre les comédiens. Je ne parlerais pas de la scène de danse entre le PDG et la graphiste qui donne simplement l’impression qu’ils dansent de manière forcée alors qu’ils sont censés être amoureux,cherchez l’erreur. Seuls quelques passages paraissent « vrais » : l’arrivée d’Anne Sophie dans l’entreprise, le monologue de Bertrand (qui mieux écrit pourrait être plus beau;mais qui est le seul moment où j’ai été captivé par la pièce,et ceci grâce à l’intensité et la sincérité du comédien qui l’interprète et le vit) et les 4 dernières minutes du PDG avant la fin de la pièce;le reste est extrêmement caricaturale et surjouée et donc manquent cruellement de Vrai. Dans La Comedia Dell’Arte, on peut se permettre de surjouer et de caricaturer; mais tout est caricaturale,c’est le sens de cet art. Sauf que dans ce cas là, nous ne sommes pas dans une Comédia Dell’Arte;mais plutôt dans une Comedia Tell’Ratée…

Comme vous l’aurez compris;je ne conseille pas cette pièce pour le moment car elle manque cruellement de travail; autant dans l’écriture, dans la mise en scène que dans le jeu des acteurs. Il faudrait très certainement encore quelques semaines,voire quelques mois, de travail et aussi très certainement un encadrement avec des professionnels et une restructuration pour que ce projet, intéressant sur le papier au demeurant, le devienne autant voire plus sur scène.

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