Le Bonjour à toutes et tous !!
Aujourd’hui; dernier jour de l’année 2025, Les Chroniques finissent sur une note d’émotion en vous parlant de Cher Evan Hansen, le musical culte de Broadway adapté et mis en scène par Olivier Solivérès, dont les chansons sont adaptées en français par Hoshi; et qui est interprété par Antoine Le Provost, Lou Nagy, Antoine Galey, Sandrine Seubille, Michel Lerousseau, Armonie Coiffard, Kevin Barnachea et Fanny Chelim.

L’Histoire : Evan Hansen (Antoine Le Provost) est un lycéen anxieux dont une lettre personnelle est retrouvée sur le corps de Connor Murphy (Antoine Galey), élève marginalisé qui s’est suicidé ; persuadés qu’une amitié les liait, ses parents Cynthia (Sandrine Seubille) et Larry (Michel Lerousseau) se rapprochent d’Evan, qui n’ose pas les détromper et invente une relation imaginaire, aidé par son camarade de classe Jared (Kevin Barnachea). Ce mensonge lui offre enfin reconnaissance et affection, le rapproche de Zoé (Lou Nagy), la sœur de Connor, mais creuse un fossé avec sa mère Heidi Hansen (Armonie Coiffard). Mais Alana (Fanny Chelim), une autre camarade de classe d’Evan et Connor veut et va aller plus loin pour que le souvenir de Connor ne disparaisse dans l’esprit de personne, trop loin; à tel point que la vérité menace à chaque instant de faire surface et de tout faire basculer…
L’Avis de Monsieur N :
Il est rare qu’un spectacle vous bouleverse avec une telle justesse. Cher Evan Hansen touche au cœur sans jamais forcer l’émotion. On en sort profondément remué, avec la sensation d’avoir assisté à une œuvre nécessaire, intime et d’une brûlante actualité. La réussite est avant tout celle de l’adaptation et de la mise en scène d’Olivier Solivérès, d’une intelligence et d’une sensibilité remarquables. Là où le film tiré du musical avait laissé une impression d’ennui et de distance, cette version scénique rétablit toute la puissance du récit. La mise en scène est fluide, lisible, toujours au service des émotions et des acteurs, révélant avec finesse la solitude, le mensonge et le besoin vital d’exister qui traversent l’adolescence. Les adaptations des chansons par Hoshi sont d’une beauté saisissante. Les mots choisis résonnent avec une justesse rare et font écho à la réalité douloureuse de la jeunesse d’aujourd’hui. Chaque chanson devient une confession intime, un miroir tendu à une génération souvent invisible et pourtant criante de vérité.
La distribution est parfaite, et correspond en tout point à chacun des protagonistes de l’histoire. Antoine Le Provost incarne Evan Hansen avec une fragilité bouleversante et une sincérité désarmante. Son interprétation, tout en nuances, rend le personnage profondément humain et terriblement attachant. Lou Nagy, en Zoé Murphy, touche par sa délicatesse et sa sensibilité. Elle donne au personnage une lumière discrète, empreinte de douleur contenue et de douceur. Sandrine Seubille est bouleversante en Cynthia Murphy. Elle incarne le deuil d’une mère avec une retenue et une intensité qui bouleversent à chaque apparition. Michel Lerousseau, apporte au personnage de Larry Murphy une humanité sobre et juste. Son interprétation rend palpable le désarroi d’un père incapable de trouver les mots face à la perte. Armonie Coiffard est une remarquable Heidi Hansen. Elle incarne une mère aimante et épuisée, avec une force émotionnelle et vocale impressionnante. Antoine Galey marque profondément le spectacle en Connor Murphy. Sa présence, presque spectrale, laisse une empreinte durable et troublante. Kevin Barnachea, en Jared, apporte un contrepoint salutaire par son énergie et son humour, sans jamais trahir la gravité du propos. Et Fanny Chelim, en Alana, est d’une grande justesse. Elle dévoile avec finesse la solitude cachée derrière l’engagement et la bonne volonté.

Cher Evan Hansen est un spectacle puissant, émouvant et nécessaire, porté par une équipe artistique d’une rare qualité. Il parle avec sincérité de notre époque et laisse une empreinte profonde bien après le rideau tombé. Cette version française devrait rester le plus longtemps possible à l’affiche, car elle touchera en plein cœur toutes les générations qui se pressent pour découvrir l’histoire de ce jeune garçon, les laissant les larmes aux yeux et le cœur serré.
« Cher Evan Hansen » de Steven Levenson, livret et paroles de Benj Pasek et Justin Paul; adaptation française et mise en scène d’Olivier Solivérés, paroles françaises de Hoshi, direction musicale de Léa Ruhl; avec Antoine Le Provost, Lou Nagy, Antoine Galey, Sandrine Seubille, Michel Lerousseau, Armonie Coiffard, Kevin Barnachea et Fanny Chelim. Au Théâtre de La Madeleine jusqu’au 4 Janvier 2026.
Réservations : https://www.theatre-madeleine.com/spectacle/cher-evan-hansen-theatre-madeleine/
C’est par ce véritable coup de cœur théâtral que Les Chroniques vous souhaitent Une belle et Heureuse Année 2026; remplie nous l’espérons de belles découvertes théâtrales 🙏


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