Bonsoir à toutes et tous !!
Dans la continuité des découvertes des spectacles de cette fin d’année 2025; Monsieur N vous emmène cette fois-ci dans le monde du cabaret et des paillettes au Théâtre du Châtelet; pour vous parler de La Cage aux Folles, adaptation musicale de la pièce de Théâtre de Jean Poiret par Harvey Fierstein et Jerry Herman, dans une traduction française et une mise en scène signée Oivier Py; avec Laurent Lafitte, Damien Bigourdan, Harold Simon, Emeric Payet, Gilles Vajou, Emelyne Bayart, Lara Neumann, Maë-Lingh Nguyen, Édouard Thiébaut, Théophile Alexandre, Axel Alvarez, Pierre-Antoine Brunet, Loïc Consalvo, Greg Gonel, Rémy Kouadio, Alexandre Lacoste, Julien Marie-Anne, Maxime Pannetrat, Geoffroy Poplawski, Lucas Radziejewski, Jérémie Sibethal, Jean-Luc Baron, Jeff Broussoux, Simon Froget-Legendre, Ekaterina Kharlov, Talia Mai, Guillaume Pevée, Marc Saez, Véronick Sévère, Fabrice Todaro, Marianne Viguès, Raphaëlle Arnaud, Simon Draï, Mickaël Gadea, Grégory Juppin et Killian Vialette.

L’Histoire : Sur la Côte d’Azur, Georges (Damien Bigourdan) est le propriétaire du cabaret La Cage Aux Folles, dont la vedette, Zaza, est son compagnon Albin (Laurent Lafitte). Un soir, Jean-Michel (Harold Simon), le fils de Georges, annonce à son père son intention de se marier. Le hic, c’est que l’élue de son cœur, Anne (Maë-Lingh Nguyen), est la fille du député Édouard Dindon (Gilles Vajou), membre d’un parti très conservateur. Impossible pour Jean-Michel de présenter sa famille telle qu’elle est, il impose donc à son père de transformer complètement l’appartement, de changer de métier et d’éloigner Albin. Cependant, l’amour de Georges pour Albin (et ses menaces de suicide) obligent ce dernier à transformer également Albin et Jacob (Emeric Payet), leur « bonne à tout faire », en modèles de droiture et de vertu pour une soirée. Mais à l’arrivée du député Dindon, de sa femme Marie (Emeline Bayart) et de leur fille Anne, les choses ne se déroulent pas comme prévu pour les propriétaires de La Cage Aux Folles…
L’Avis de Monsieur N :
Avec La Cage aux Folles, actuellement à l’affiche du Théâtre du Châtelet, Olivier Py livre une adaptation française et une mise en scène d’une grande fidélité à l’esprit originel du musical, lui-même héritier de la pièce de Jean Poiret. Le spectacle assume pleinement sa dimension politique, non comme un manifeste plaqué, mais comme une évidence dramaturgique : ici, le droit d’être soi, d’aimer qui l’on veut et de fonder une famille hors des normes imposées constitue le cœur battant du récit.

Cette fidélité au propos n’empêche jamais l’ampleur du spectacle, bien au contraire. La mise en scène d’Olivier Py se déploie avec une générosité visuelle impressionnante, convoquant l’esthétique du cabaret et les codes du grand musical, dans une écriture scénique fluide et lisible. Les tableaux s’enchaînent avec une précision remarquable, portés par un travail de lumière et de scénographie qui donne au plateau une dimension à la fois festive et théâtrale.

L’adaptation française des chansons se révèle particulièrement réussie. Respectueuse de la musicalité originale, elle permet aux interprètes de déployer pleinement leur jeu et leur expressivité, tout en rendant le propos immédiatement accessible. Les numéros musicaux, d’une grande richesse, alternent entre éclat spectaculaire et émotion plus intime, sans jamais rompre l’équilibre du récit.

La distribution est l’un des grands atouts du spectacle. Laurent Lafitte surprend et impressionne dans le rôle d’Albin/Zaza. S’il était déjà reconnu pour son talent de comédien, il révèle ici une maîtrise vocale solide et une présence chorégraphique assumée. Son interprétation, nuancée et sensible, évite toute caricature pour offrir un personnage profondément incarné, à la fois flamboyant et touchant.


Autour de lui, l’ensemble de la troupe fait preuve d’un engagement total. Chanteurs, danseurs et comédiens forment un collectif d’une rare cohésion, donnant vie à des numéros chorégraphiques d’une grande exigence technique et d’une énergie communicative. Le travail chorégraphique, précis et généreux, participe pleinement à la narration et confère au spectacle un rythme soutenu sur près de deux heures trente.
Cette production du Châtelet parvient ainsi à conjuguer exigence artistique et efficacité populaire. Par la qualité de son jeu théâtral, la maîtrise de ses partitions musicales et la puissance de ses ensembles chorégraphiques, La Cage aux Folles s’impose comme un grand spectacle de musical, capable de rivaliser avec les productions internationales tout en respectant scrupuleusement la portée politique et humaine de l’œuvre originale.

Au Théâtre du Châtelet, La Cage aux Folles s’impose comme un grand spectacle de musical, à la fois fidèle à son ADN politique et éblouissant par ses qualités théâtrales, musicales et chorégraphiques. Portée par une mise en scène spectaculaire d’Olivier Py et une troupe d’une générosité rare, avec un Laurent Lafitte aussi surprenant qu’impressionnant; cette production conjugue engagement, émotion et excellence artistique. Un rendez-vous incontournable pour découvrir un musical flamboyant et profondément humain.

« La Cage Aux Folles » d’après la pièce de Jean Poiret; adaptation musicale de Harvey Fierstein et Jerry Herman, adaptation française et mise en scène d’Olivier Py; avec Laurent Lafitte, Damien Bigourdan, Harold Simon, Emeric Payet, Gilles Vajou, Emelyne Bayart, Lara Neumann, Maë-Lingh Nguyen, Édouard Thiébaut, Théophile Alexandre, Axel Alvarez, Pierre-Antoine Brunet, Loïc Consalvo, Greg Gonel, Rémy Kouadio, Alexandre Lacoste, Julien Marie-Anne, Maxime Pannetrat, Geoffroy Poplawski, Lucas Radziejewski, Jérémie Sibethal, Jean-Luc Baron, Jeff Broussoux, Simon Froget-Legendre, Ekaterina Kharlov, Talia Mai, Guillaume Pevée, Marc Saez, Véronick Sévère, Fabrice Todaro, Marianne Viguès, Raphaëlle Arnaud, Simon Draï, Mickaël Gadea, Grégory Juppin et Killian Vialette. Au Théâtre du Châtelet jusqu’au 11 Janvier.
Réservations : https://www.chatelet.com/programmation/25-26/la-cage-aux-folles/


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