« Le Dernier Cèdre du Liban » au Théâtre des Béliers Avignon

Dans la continuité des découvertes avignonnaises; Les Chroniques vous emmènent du côté du Théâtre des Béliers Avignon pour découvrir la nouvelle pièce d’Aïda Asgharzadeh, mise en scène par Nikola Carton et interprétée par Maëlis Adalle, Magali Genoud et Azeddine Benamara : Le Dernier Cèdre Du Liban.

L’Histoire : Eva (Maëlis Adalle) est une jeune fille rebelle remplie de rage et colère vivant dans un foyer car elle n’a pas été reconnue à la naissance. À l’âge de 16 ans; elle apprend par un notaire non seulement le décès sa mère, que celle-ci était reporter de guerre et qu’elle lui lègue plusieurs objets; dont un vieux dictaphone et quelques cassettes…

1988 : Anna (Magali Genoud) reporter tête brûlée découvre qu’elle est enceinte après avoir passé la nuit avec un inconnu. Ne voulant absolument pas arrêter son métier qui est toute sa vie; elle cache la vérité à son patron (Azeddine Benamara) qui lui propose de partir au Liban remplacer le reporter parti à sa place, blessé par balles. Arrivée sur place; elle fait la rencontre de son guide Tahar (Azeddine Benamara)… qui n’est autre que l’homme avec qui elle a passé la nuit !

Se réfugiant dans la boxe; Eva va, a travers les cassettes de sa mère, retracer la vie de celle-ci dès le début de sa grossesse; mais aussi sa propre histoire. De Beyrouth à Belle-Ile, en passant par Berlin et Mont de Marsan; l’histoire de la mère et de la fille vont croiser L’Histoire du Liban à la fin des années 80…

L’Avis de Monsieur N :

Après Les Poupées Persanes; Aïda Asgharzadeh nous offre un spectacle sublime avec la nouvelle version de son Dernier Cèdre Du Liban. Comme dans Les Poupées Persanes; nous sommes de nouveau dans une histoire de famille, mais d’une manière différente car ici nous sommes plus face à une histoire d’existence et d’héritage familial. L’écriture de l’autrice est absolument subtile car elle mélange parfaitement le drame familial que vivent cette jeune fille et sa mère 16 ans plus tôt et la dose d’humour nécessaire; le tout sur fond d’Histoire : La Guerre du Liban.

La mise en scène de Nikola Carton est toute aussi réussie car aucun changement de costume et de personnages se fait en coulisses : tout se passe face au public; témoins indirects à cette histoire de famille se déroulant à 17 ans d’intervalle. Le rythme n’est absolument pas perdu avec l’apparition de tous ces personnages gravitants autour d’Anna entre 1988 et 1989 et d’Eva durant la découverte du passé de sa mère.

Les 3 comédiens sont tout simplement brillants et talentueux . Maëlis Adalle est parfaite dans le rôle de cette adolescente écorchée vive car abandonnée à la naissance, qui va découvrir la vie dangereuse de reporter de guerre d’une mère dont elle ne connaissait rien à travers un héritage qui va décupler sa colère son émotion face à cette inconnue. Magali Genoud donne toute sa force et son émotion à une Anna tête brûlée prête à tout donner pour son métier qu’elle aime plus que tout, y compris en allant jusqu’à cacher sa grossesse pour repartir en reportage dans un pays en guerre. Et dans l’histoire de ces deux femmes; Azeddine Benamara incarne brillamment tout les personnages (féminins ou masculins) gravitant autour d’elles; avec tant énormément d’humour et tantôt beaucoup de tendresse et d’émotion.

Un trio de brillants comédiens au service d’une bouleversante histoire de famille et d’héritage sur fond de guerre; voilà ce que vous découvrirez si vos pas vous emmènent du côté des Béliers Avignon. Venez découvrir ce Dernier Cèdre du Liban; un véritable moment d’émotion, de tendresse et de déclaration d’amour…

« Le Dernier Cèdre du Liban » d’Aïda Asgharzadeh; mise en scène de Nikola Carton, avec Magali Genoud, Maëlis Adalle et Azeddine Benamara. Au Théâtre des Béliers Avignon jusqu’au 26 Juillet à 18h50 (relâche les mercredis) + représentations supplémentaires le mardi 23. À Partir du 11 Septembre à Paris, au Théâtre de L’Oeuvre.

Réservations : https://theatredesbeliers.com/spectacle/le-dernier-cedre-du-liban/


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