Bonjour à tous !!
Pour démarrer ce week-end; La Nouvelle Venue des Chroniques, Lady H, va vous parler de Solaris, adaptation du roman de Stanislas Lem (dans sa traduction par Jean-Michel Jasienko) pour le théâtre par Rémi Prin (qui signe également la mise en scène) et Thibault Truffert; avec Julie Bulourde, Gabriel Laborde, Thibault Truffert et Quentin Voinot.

L’Histoire : La planète Solaris est une impasse pour la science, d’autant que les grands esprits qui ont été envoyés sur la station pour l’étudier semblent avoir perdu la raison. Lorsque le psychologue Kris Kelvin (Thibault Truffert) arrive sur la station pour comprendre ce qui est arrivé aux trois scientifiques qui s’y trouvent, il ne s’attendait pas à subir lui aussi des hallucinations palpables, partagées, qui vont remettre en question la fracture entre le réel et l’inconscient. Mais là où les autres scientifiques (Quentin Voinot, Gabriel Laborde) sont torturés par des visions cauchemardesques, Kris verra revenir un être cher disparu (Julie Bulourde), au point de risquer de se perdre dans ces visions…
L’Avis de Lady H : Cette adaptation d’un roman polonais de 1961 montre à quel point certains thèmes de science-fiction, surtout lorsqu’ils touchent à la métaphysique, à l’existentiel, se prêtent bien à la scène. On y suit une équipe de scientifiques sur une station spatiale à proximité de l’énigmatique planète Solaris, qui semble avoir un fonctionnement presque biologique, comme un être vivant, peut-être un être pensant.

La mise en scène, signée Rémi Prin, sait toucher par les représentations symboliques fortes qu’elle convoque, pour tantôt nous inquiéter, tantôt nous émouvoir. La musique et la lumière viennent admirablement faire vibrer ce huis clos dans l’espace, et signifier la proximité d’une altérité totale, celle de la planète Solaris, jamais vraiment représentée mais toujours présente, notamment par un travail innovant sur la lumière qui place la planète dans le public.

Bien qu’on frôle les thématiques du fantastique (la fragilité de l’écart entre le réel et l’inconscient, la dimension quasi magique des capacités de la planète, l’horreur), cette pièce est avant tout une méditation sur la science, et les limites de la connaissance humaine, ce qui en fait une œuvre de science-fiction à part entière. Et si un monde nouveau se révélait fondamentalement inconnaissable, et pire, capable de brouiller notre capacité à discerner le vrai du faux ? Quelle sera la réaction de l’homme face à ce qu’il n’arrive pas à comprendre ?

Solaris a également été adaptée deux fois au cinéma, par le réalisateur mythique Tarkovski, puis Soderbergh plus récemment. Cette histoire n’en finit pas cependant de faire planer son mystère, et par cette adaptation théâtrale, la compagnie du Tambour des Limbes fait de nous les acteurs passifs de cette méditation sur l’observable, le réel, et l’impossible.
La compagnie présentera également, du même metteur en scène, Salem au Théâtre de Belleville, en mai. Une pièce qui cette fois adapte les codes de l’horreur et du fantastique sur la scène, en réinventant l’histoire des « sorcières » de Salem…
« Salem »; d’après le roman Stanislas Lem, adaptation théâtrale de Rémi Prin et Thibault Truffert; mise en scène de Rémi Prin, Avec Julie Bulourde, Gabriel Laborde, Thibault Truffert et Quentin Voinot. Au Théâtre de Belleville jusqu’au 30 Avril; le lundi à 19h, le mardi à 21h15 et le dimanche à 20h.
Réservation : https://www.bam-ticket.com/performances/solaris?partner=les-chroniques-de-monsieur-n


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