« Mata Hari » au Théâtre du Petit Montparnasse

Bonjour à tous !!

Aujourd’hui je vais vous parler de Mata Hari, pièce de Marc Fayet, mise en scène par Delphine Piard et interprétée par Ariane Mourier, Olivier Claverie, Bruno Paviot et Maud Le Guénédal.

L’Histoire : En 1917; Marguaretha Von Zelle, alias Mata-Hari (Ariane Mourier) est emprisonnée pour des accusations d’espionnage et d’intelligence avec L’Ennemi, qu’elle nie en bloc avec force et rage. Elle est interrogée par le Capitaine Bouchardon (Olivier Claverie); qui a sa vie entre ses mains mais qui semble déjà avoir une opinion déjà tracée. Au fil de cet interrogatoire; Mata-Hari va revivre le fil de son passée, du souvenir de sa mère (Maud Le Guenedal) aux rencontres qui firent d’elle une espionne; tels que Le Consul d’Allemagne Carl Krämer ou le capitane Georges Ladoux (Bruno Paviot), des services du contre-espionnage français. Malgré le soutien de la bonne sœur qui la garde en prison (Maud Le Guenedal) et de son avocat (Bruno Paviot), et même si son destin est déjà scellé; Mata-Hari n’arrêtera jamais de clamer son innocence au visage de la justice des hommes…

Mon Avis : Tout le monde connaît de nom Mata-Hari; mais peu ne connaît vraiment sa vie, ni toutes celles et ceux qui ont croisé son chemin de danseuse ou d’espionne. L’écriture de Marc Fayet est un réel plaidoyer de La défense de Marguaretha Von Zelle; et la montre comme étant, et ce sont les mots de la pièce, un dommage collatéral de cette guerre. Mais pour comprendre comment Mata-Hari se retrouve à la prison de Saint-Lazare; il faut bien entendu remonter le fil de son passé à partir de ses débuts de danseuse et du moment où elle a rencontré ceux qui lui ont proposé de servir la France ou l’Allemagne. Et c’est hélas mon bémol à propos du texte; il y’a tellement d’informations et de noms en peu de temps que l’on peut être très vite perdus face à cette accumulation de flashbacks informatifs. Mais rassurez vous; c’est mon seul regret sur ce beau spectacle.

La mise en scène signée Delphine Piard est absolument lumineuse et sublime; commençant sur l’une des performances chorégraphiques de Mata-Hari derrière des voiles tombant au fil de la danse. Découpant la scène en 3 points stratégiques : le bureau de Bouchardon; la cellule de Mata-Hari et les « souvenirs » de celle-ci. La distribution est elle aussi une belle réussite. Ariane Mourier est une Mata-Hari absolument rayonnante, envoûtante et émouvante. Elle alterne les émotions avec un réel brio et apporte toute sa force et son énergie à prouver son innocence face à ses accusations et à la justice des hommes qui l’a condamné trop rapidement. Olivier Claverie est parfait dans le personnage de Bouchardon; capitaine chargé de l’enquête pour prouver la culpabilité de Mata-Hari dans cette affaire d’espionnage et d’intelligence avec l’ennemi. Froid et implacable; il ne doute pas une seconde de la culpabilité de l’accusée, mais plus la date fatidique approche; plus ce bloc de certitudes se fissure. Autour de cette enquête; Maud Le Guenedal et Bruno Paviot interprètent brillamment tout les « témoins » de cette enquête et/ou du passé de Mara-Hari; que ce soit sa maman, son avocat, la nonne qui la surveilla durant son incarcération ou ces militaires qui l’entraînèrent à ce tragique destin.

Quatre excellents comédiens pour une pièce rendant justice et hommage à cette femme qui fut, comme il l’est dit dans la pièce, un dommage collatéral de la défense nationale durant la Première Guerre Mondiale et qui le paya de sa vie.

« Mata-Hari ou La Justice des Hommes » de Marc Fayet; mise en scène de Delphine Piard, avec Ariane Mourier, Olivier Claverie, Maud Le Guenedal et Bruno Paviot. Au Théâtre du Petit Montparnasse jusqu’au 31 Décembre; du mardi au samedi à 21h et le dimanche à 15h.

Réservation : https://www.bam-ticket.com/performances/mata-hari-ou-la-justice-des-hommes-1c80b9d7-0905-42ed-addc-e4af7cc35437?partner=les-chroniques-de-monsieur-n


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